Chroniques des pas perdus [03/12][15/12/10]

[Extrait du journal d'Eusebio, entre une transcription en Mirroë du sortilège de Sphère de Feu et une lettre de la main de Tsuto Kaijutsu à son père.]
22 Rova 4707 AR
J'ai dormi comme une loutre gavée d'huitres.
Pourtant, je me lève avec une haleine de marchand de guano et un sacré mal de caboche¹.
Mes ablutions me permettent de recouvrer quelque peu mes esprits. Nous avons rendez-vous en milieu de matinée avec mes nouveaux compagnons, ce qui me laisse le temps d'aller préparer son petit déjeuner à Mamie, d'avaler mon remède spécial-lendemain-difficile², mais surtout de travailler à la transcription dans mon grimoire des parchemins qu'icelle m'a offert. J'avoue avoir du mal à me concentrer, aussi je délaisse mon encrier pour m'en aller au Dragon Rouillé.
Lorsque j'arrive, il y a peu de monde dans la salle commune si ce n'est Elizar et Kiah en train de discuter avec une Béthana un peu paniquée. Il s'avère que la servante, ne trouvant pas sa maîtresse le matin venu, est entrée dans sa chambre et y a découvert une lettre inquiétante. Une lettre de son frère, Tsuto Kaijutsu, lui demandant de se rendre à la Verrerie par la porte de service pour discuter d'une affaire sur leur père, impliqué dans l'attaque des gobelins. La Verrerie de Pointesable appartient à la famille Kaijutsu, dont le patriarche Lonjiku en est le maître. C'est aussi le père d'Ameiko mais pas vraiment celui de Tsuto qui est un demi-elfe. Maman a donc eu une idylle secrète... lourde de conséquences. Le père de Tsuto l'a toujours rejeté et même l'enfant a été confié à l'orphelinat "pour son éducation". Ameiko, cependant, était restée proche de son frère, lui rendant souvent visite. Même Kiah a connu l'enfant à l'époque et le dépeint comme quelqu'un de hautain et qui se complaisait dans son isolement, nourrissant une rancune solide envers son père et sa famille. Mais il y a maintenant six ans, Ameiko part de Pointesable, alors qu'elle s'était brouillée avec son frère. Un an après, c'est pour les funérailles de sa mère qu'elle revient. Cette dernière s'est donnée la mort en sautant d'une falaise. Tsuto ne l'entend pas de cette oreille et accuse son père d'avoir pousser sa mère vers sa mort tragique, ne lui ayant jamais pardonné d'avoir enfanté un bâtard. Lonjiku, dans une colère noire, bat son fils et le force à l'exil³. Ameiko, quant à elle, prend ses distances avec son père et rachète l'auberge du Dragon Rouillé, pour en faire l'affaire florissante qu'elle est aujourd'hui.
Nous⁴ décidons donc promptement de nous rendre à la Verrerie pour nous assurer de la santé d'Ameiko.
En nous approchant du bâtiment, il apparaît que de la fumée sort des fourneaux de l'atelier, signe d'activité. Néanmoins, nous trouvons portes closes. Du côté de la porte de service, nous tentons le code suggéré par Tsuto à sa sœur, mais rien n'y fait, personne ne répond.
Elizar propose alors d'aller questionner les voisins pour en savoir un peu plus. Je l'accompagne pendant que Kiah semble vouloir faire le tour de la bâtisse. Les voisins nous confirment qu'il est plutôt rare que la Verrerie soit close, mais il n'y a pas eu d'aller et venues suspectes selon eux.
De retour dans la ruelle attenante à l'atelier, Kiah nous fait signe d'être silencieux : elle a entendu des cris étouffés, des geignements, des éclats de verre et des rires stridents... des gobelins ! La jeune demi-elfe a pour le moins une ouïe très fine. Je conjure rapidement des armures de Mage sur nous trois, puisque Elizar n'a pas eut le temps d'enfiler son armure rutilante. Nous poussons la porte⁵, et progressons discrètement dans la bâtisse, où se révèle rapidement à nos yeux un macabre théâtre : ça et là des corps d'ouvriers tranchés et parfois démembrés, qui gisent dans des marres de sang poisseux. L'odeur du carnage nous prend à la gorge. Nous parvenons vite dans la vaste salle haute de plafond dans laquelle le verre est fabriqué dans les haut-fourneaux, puis soufflé par les artisans. Quelques gobelins sont en train de jouer avec des fioles en verre, qu'ils tentent d'utiliser comme des balles. Un homme assis devant un âtre, nous tourne le dos au fond de la pièce et ne semble pas réagir à ce qu'il se passe.
Les gobelins ne nous ont pas encore repérés, je dégaine mes hachoirs, nous allons pouvoir profiter de l'effet de surprise...
Ou pas !
Elizar, en fin stratège, siffle en direction des gobelins. Quel flibustier de carnaval celui là. Je ne sais pas si je dois mettre sa témérité sur le compte de la jeunesse ou sur sa naïveté vis à vis d'un quelconque code de l'honneur guerrier. Bref, nous engageons le combat. Kiah décapite un gobelin dans un tourbillon gracieux et Elizar n'est pas en reste, laissant derrière lui un cadavre de gobelin pour charger sur un autre. Un des gobelins nous lance une fiole explosive et je remercie Desna pour sa maladresse. Il continue à nous lancer des fioles, vides cette fois. Ces projectiles improvisés ne nous empêchent pas de progresser, jusqu'à ce que de nouveaux gobelins entrent dans la pièce, sûrement alertés par les bruits du combat. L'un décoche une flèche qui se plante dans l'épaule d'Elizar qui ne flanche pas et poursuit son geste, achevant un gobelin blessé par la rapière de Kiah. Les flèches continuent de pleuvoir, et Kiah, tout en souplesse, bondit sur une table d'où elle décoche un rayon de givre en réponse. Elizar se retrouve face à deux gobelins mais je viens lui prêter main forte. Hum. Bon, j'ai eu un petit accident de hachoir. ça peut arriver à tout le monde, même aux meilleurs. Enfin, surtout aux meilleurs, en l'occurrence. Je me suis pris les pieds dans les débris de verres et j'ai plié malencontreusement la lame d'un de mes précieux hachoirs sur une des dalles en marbre au sol⁷.
Les derniers peaux-vertes tentent de fuir, en vain. Seul reste un gobelin qui s'est caché, les genoux tremblant de peur, sous une table massive et l'homme assis devant l'âtre... qui se révèle être Lonjiku Kaijutsu, mort sous une gangue de verre translucide, ses chairs brûlées, ses yeux fondus et ses traits figés dans un ultime rictus d'agonie.
Notre gobelin prisonnier est attaché sur une chaise et se montre plutôt coopératif quand Elizar promet de lui rendre sa liberté s'il parle. Il est membre des Pics-Chardons et est venu jusqu'ici par un tunnel avec un grande-guibole, avec un arc, des cheveux longs et pas de mamelles⁸ . Le gobelin semble apeuré par les ombres "avec plein de dents" qui se terrent dans ces tunnels. Il nous confirme aussi que les tribus se réunissent, sous l'impulsion d'un grande-guibole.
J'assiste ensuite à une scène pour le moins étrange : Elizar libère le gobelin, lui jette un tranche-chien et lui dit "Pour partir, tu devras me passer sur le corps !". Le gobelin n'a même pas pris le temps de saisir l'arme et s'est empalé sur l'épée d'Elizar. Drôle de compassion⁹...
Nous fouillons la Verrerie et ne trouvons pas d'indice intéressant¹⁰, si ce n'est que les gobelins ne viennent pas tous des mêmes tribus.
Je fais tomber le corps de Lonjiku pour le libérer de sa gangue qui explose en un millier d'éclat de verre, afin de le libérer de cet horrible linceul. Ce qui, à ma grande surprise, provoque le courroux d'Elizar, qui m'invective à ne pas fouiller les dépouilles ni à les toucher sans qu'un prêtre ne soit présent pour accomplir les rites¹¹. Je dois reconnaître que je souhaitais fouiller Lonjiku pour voir s'il n'avait pas sur lui une lettre ou des indices sur ce qui s'est passé ici. Je me dispute donc avec cet amphitryon décérébré sur ce sujet, puis fini par m'en aller en direction du Manoir.
Je croise Kiah, qui était parti chercher de l'aide, et commence à lui expliquer à quel point Elizar est une limace des marais sans une once de jugeote, mais elle m'écoute à peine.
Une porte claque.
Le son vient de la réserve. Elizar nous rejoint et... défonce la porte. Là des colis de verroterie, de nombreux paquets de tailles variées et quelques caisses, ainsi qu'un escalier de bois qui descend dans l'obscurité. Après quelques palabres rapides sur la marche à suivre, une invocation de feux-follets, je suis Elizar dans l'escalier, pendant que Kiah reste à attendre Finn et la garnison...
Nous arrivons dans une pièce remplie de matières premières, sables et pigments, empaquetés dans des sacs de jute. Arrivé à un embranchement, je jette une pièce en l'air : Pile. Nous prenons donc à gauche. Nous surprenons un gobelin qui prend ses jambes à son cou dans un corridor, derrière un mur fraîchement écroulé. Sa fuite est vite avortée car Elizar est sur lui en quelques secondes à peine et manque de le couper en deux. Un peu plus loin dans le corridor, une porte s'ouvre et un demi-elfe en sort, les yeux encore bouffis de sommeil. Il est plutôt jeune et bien fait de sa personne, des cheveux noirs noués en catogan, un arc au poing. Il décoche une flèche qui effleure la joue du chevalier-épée. Celui-ci sans coup férir, fonce sur lui à toutes jambes. Mais Tsuto s'enfuit par un boyau et nous le prenons en chasse à travers un labyrinthe de galeries. C'est une course-poursuite effrénée, et bien que je sois un athlète dans la fine fleur de l'âge, je me laisse un peu distancer. Elizar cours à perdre haleine sans quitter le fuyard d'une semelle et réussi à l'acculer comme un rat de cale, sur une corniche au-dessus de la mer. Une flèche ne manque pas sa cible cette fois-ci et vient se planter dans l'épaule d'Elizar qui grogne de douleur. Il bondit toutefois sur son ennemi. Ils roulent alors à terre et s'échangent plusieurs coups jusqu'à ce que j'assomme Tsuto d'un coup de poing bien senti¹⁴. Ha ha ha, il ne sait pas à qui il a affaire celui-là !
Nous lui attachons les poings avec la corde de son arc et inspectons ses affaires pendant qu'il est assommé¹⁵.
Kiah & Finn nous rejoignent. Ils nous ont facilement pisté avec les traces de sang du gobelin et le sol poussiéreux des galeries. Dame Tonnerre a la riche idée de charmer Tsuto avec sa magie d'Enchantement¹⁶ et ce-dernier vide son sac.
Selon lui, les tunnels ont été creusés par le père de Lonjiku et ses contrebandiers. L'accès en a ensuite été muré par son père. Tsuto a exercé du chantage sur son père, puis a investi la Verrerie avec les gobelins par ce biais, point de départ de l'attaque du festival. Des cadavres dérobés ce jour là, il n y en avait qu'un, celui du père Tobyn. Nualia, elle, est bien vivante. Elle est même devenue l'amante de Tsuto.
Nous progressons dans les tunnels afin de remonter à la surface. Tsuto, toujours sous le charme de Kiah, tente de la convaincre de l'aider mais se laisse influencer par son interrogatoire subtil, le poussant à se confesser.
Elle complote pour anéantir PointeSable. C'est elle qui a tué son propre père par vengeance pour la mort de son fils. Elle est à l'origine de l'incendie qui a ravagé la ville et détruit la cathédrale il y a fort longtemps. Toujours selon Tsuto, Nualia ferait des recherches impies pour atteindre une "forme supérieure", grâce aux enseignements d'une créature venue de temps immémoriaux qui se terrerait dans les catacombes. Brrr. Cette dernière lui aurait indiquer où se trouvait une créature encore plus puissante, qu'elle libèrerait à Pic-Chardon. Un important rituel impliquerait la dépouille du père Tobyn. Elle aurait engagé trois mercenaires de Magnimar pour l'aider dans ses sombres desseins. Pour couronner sa vengeance de succès, Nualia est parvenue à convaincre les gobelins de se réunir pour frapper Pointesable d'un raz-de-marée de peaux-vertes.
Tsuto crache tout son fiel lorsque l'on évoque son père et nous confirme que c'est bien de ses propres main qu'il l'a tué.
De retour sous la verrerie, nous découvrons Ameiko, qui était enfermé dans un bureau, en discussion avec un milicien. Elle semble abattue, mais en bonne santé. Elizar remet Tsuto à Mavoc, le second du prévôt, et prennent la direction de la garnison. Pendant ce temps nous inspectons les quelques pièces que nous n'avons pas exploré. Dans le double-fond d'un tiroir du bureau Finnliddilyhn met la main sur un carnet de notes de Tsuto, ainsi que plusieurs lettres qui corroborent son histoire. Parmi les notes, différents plans d'attaque de la ville, des esquisses de Nualia et de sa nouvelle main, un don de Lamashtu, Déesse des monstres et de la folie. On y apprend aussi qu'une Quasit¹⁷, un démon magicien d'essence malfaisante, résiderait sous Pointesable. Rien que ça.
La lettre à son père révèle les liens qu'il entretenait avec la Scarnzi¹⁸, et comment les fourneaux étaient utilisés pour faire disparaitre des corps encombrants. Je mets cette lettre de côté, car elle pourrait nuire à Ameiko, qui est désormais à la tête de la famille Lonjiku.
Nous nous retrouvons tous les quatre à l'Hôtel de Ville pour tenir informée Kendra Deverin... la nouvelle de Nualia et de son complot est un choc pour elle. Mais nous ne sommes pas sans propositions à lui faire. En substance :
- Explorer les souterrains dès demain matin pour neutraliser toute menace de ce coté là
- Défendre Pointesable, en armant les villageois et préparant le bourg à une attaque imminente
- Semer la discorde entre les gobelins des différentes tribus, en maquillant des scènes d'escarmouches, sur une idée excellente de Kiah
- Frapper l'ennemi à son cœur, et pourquoi pas, réussir à neutraliser Nualia avant qu'elle ne mette son plan machiavélique à exécution.
Quel programme ! Et facile à dire tout ça... mais nous verrons bien ce qu'il sera possible d'accomplir.
Je demande à Elizar le droit d'examiner l'anneau de Tsuto que je sais être enchanté, auquel cas il pourrait nous être utile dans les combats à venir. C'est Mamie qui l'identifie comme un anneau de Résistance. J'en informe plus tard Elizar et le lui rends, en lui conseillant de le porter.
La journée est déjà bien avancée, et nous vaquons chacun à nos occupations. Finn part faire un tour de la ville pour voir ce qu'il est possible de faire pour se préparer une attaque. Il inspecte les ponts et les différents accès.
Kiah part rendre visite à Quink, le vieil hurluberlu qui vit près du vieux phare. Elle nous apprendra un peu plus tard que l'homme lui paraît certes original, mais qu'il a des vraies connaissances d'érudit. Il passe la majorité de son temps à étudier la tour écroulée, une ruine du Thassilon, qui selon lui n'a rien à voir avec un phare... ce serait un système de défense capable de canaliser de l'énergie magique sous forme de projectiles.
Ameiko, secouée par les évènements, ferme son auberge pour se reposer, aussi Elizar et Finn se retrouvent à devoir chercher un nouveau lieu de couchage. Le chevalier-épée opte pour un lit de camp à la garnison. Finnliddilyhn, lui, part pour l'auberge la Myxine¹⁹.
Qu'est-ce qui a bien pu se passer entre Délek et Nualia ?
Est-ce qu'elle l'a perverti ou manipulé comme cette pauvre hère de Tsuto ? Est-ce qu'elle est impliquée dans sa mort ? Est-il vraiment mort ? Je compte bien lui demander des comptes...
Mais notre priorité première est de sécuriser les souterrains de Pointesable.
Il faut que je me lève tôt demain matin pour préparer des paniers-repas : c'est que ça creuse l'exploration !
[Notes de bas de page]
¹ : Une belle gueule de bois vermoulu !
² : Miel, gingembre, cannelle, jaunes d'œufs, camomille avec une grande rasade de rhum. L'essayer, c'est l'adopter.
³ : Quelle sordide histoire de famille...
⁴ : Le gnome est introuvable et nous décidons de ne pas perdre de temps à l'attendre.
⁵ : Porte qui était close il y a cinq minutes à peine et qui Ô chance est désormais ouverte. Cela ne me surprend guère que Dame Tonnerre soit versée dans l'art du crochetage. Bonne nouvelle. Par contre, ce n'est pas moi qui irait faire le commentaire à notre chevalier-épée. Je ne voudrais pas mettre à l'épreuve sa droiture, héhéhé.
⁶ : Balles avec des espérances de vie plus que limitée, ce qui ne semble pas déranger les gobelins qui rigolent idiotement à chaque fois qu'une fiole se brise.
⁷ : Quel moussaillon aux mains gauches. Définitivement, il va falloir que je comprenne que "être habile avec un hachoir en cuisine" ne signifie pas "être habile avec un hachoir au combat".
⁸ : Vous trouvez sûrement cette description très ridicule ? Oui, et ben essayez donc de questionner un gobelin, vous verrez si c'est facile...
⁹ : Je ne dis pas qu'il fallait laisser le gobelin en vie, non, mais c'est une façon un peu cruelle de le tuer, juste pour respecter sa parole.
¹⁰ : Je mets quand même la main sur des informations commerciales liées au marché du verre : clients, fournisseurs, prix. ça pourra peut être servir plus tard.
¹¹ : Je trouve encore plus cocasse qu'il refuse que je touche la dépouille de Lonjiku quand je pense que nous sommes entourés des cadavres démembrés des ouvriers. Elizar n'était pas aussi prévenant quand je les ai inspecté... peut être est-ce parce que Lonjiku est noble ?
¹² : S'il n'est pas possible de mener l'enquête, je laisse ce bon Elizar prendre ses responsabilités, en espérant qu'il ne faillira pas !
¹³ : Qui eut cru qu'un aussi vaste réseau existait sous Pointesable ?
¹⁴ : Inutile d'alourdir mon autobiographie avec des détails comme le fait que c'est Elizar qui a à moitié assommé le triste ladre juste avant, ou même que je me sois fait un mal de chien à la main en lui donnant ce coup.
¹⁵ : Une clé, une fiole vide, un anneau enchanté, une flûte de belle facture, des boucles d'oreilles en argent et une besace bien remplie contenant des petits sacs de poudres d'argent et d'or ainsi qu'une bourse avec une dizaine de pièces de platine... une fortune ! Dommage que je ne n'étais pas avec Kiah ou Finn à ce moment là, plutôt qu'avec le chevalier-épée d'Iomedae. Ce dernier m'a clairement annoncé qu'il était hors de question de saisir les biens de Tsuto, et qu'il fallait le mener dès que possible à la milice. Chouette alors.
¹⁶ : Dommage que je n'ai aucune affinité avec cette école, c'est une magie bien pratique.
¹⁷ : Et si c'était la créature ancienne évoquée par Tsuto ? Un seul moyen d'en avoir le cœur net...
¹⁸ : Comme quoi, il n'y a pas que la famille Scarnetti qui trempe dans les affaires.
¹⁹ : Héhé, comment va-il s'en sortir avec le rituel d'accueil ? Je me souviens y avoir laissé mon petit-déjeuner sur mes sandales, le jour où, gamin, je m'y étais aventuré !
22 Rova 4707 AR
J'ai dormi comme une loutre gavée d'huitres.
Pourtant, je me lève avec une haleine de marchand de guano et un sacré mal de caboche¹.
Mes ablutions me permettent de recouvrer quelque peu mes esprits. Nous avons rendez-vous en milieu de matinée avec mes nouveaux compagnons, ce qui me laisse le temps d'aller préparer son petit déjeuner à Mamie, d'avaler mon remède spécial-lendemain-difficile², mais surtout de travailler à la transcription dans mon grimoire des parchemins qu'icelle m'a offert. J'avoue avoir du mal à me concentrer, aussi je délaisse mon encrier pour m'en aller au Dragon Rouillé.
Lorsque j'arrive, il y a peu de monde dans la salle commune si ce n'est Elizar et Kiah en train de discuter avec une Béthana un peu paniquée. Il s'avère que la servante, ne trouvant pas sa maîtresse le matin venu, est entrée dans sa chambre et y a découvert une lettre inquiétante. Une lettre de son frère, Tsuto Kaijutsu, lui demandant de se rendre à la Verrerie par la porte de service pour discuter d'une affaire sur leur père, impliqué dans l'attaque des gobelins. La Verrerie de Pointesable appartient à la famille Kaijutsu, dont le patriarche Lonjiku en est le maître. C'est aussi le père d'Ameiko mais pas vraiment celui de Tsuto qui est un demi-elfe. Maman a donc eu une idylle secrète... lourde de conséquences. Le père de Tsuto l'a toujours rejeté et même l'enfant a été confié à l'orphelinat "pour son éducation". Ameiko, cependant, était restée proche de son frère, lui rendant souvent visite. Même Kiah a connu l'enfant à l'époque et le dépeint comme quelqu'un de hautain et qui se complaisait dans son isolement, nourrissant une rancune solide envers son père et sa famille. Mais il y a maintenant six ans, Ameiko part de Pointesable, alors qu'elle s'était brouillée avec son frère. Un an après, c'est pour les funérailles de sa mère qu'elle revient. Cette dernière s'est donnée la mort en sautant d'une falaise. Tsuto ne l'entend pas de cette oreille et accuse son père d'avoir pousser sa mère vers sa mort tragique, ne lui ayant jamais pardonné d'avoir enfanté un bâtard. Lonjiku, dans une colère noire, bat son fils et le force à l'exil³. Ameiko, quant à elle, prend ses distances avec son père et rachète l'auberge du Dragon Rouillé, pour en faire l'affaire florissante qu'elle est aujourd'hui.
Nous⁴ décidons donc promptement de nous rendre à la Verrerie pour nous assurer de la santé d'Ameiko.
En nous approchant du bâtiment, il apparaît que de la fumée sort des fourneaux de l'atelier, signe d'activité. Néanmoins, nous trouvons portes closes. Du côté de la porte de service, nous tentons le code suggéré par Tsuto à sa sœur, mais rien n'y fait, personne ne répond.
Elizar propose alors d'aller questionner les voisins pour en savoir un peu plus. Je l'accompagne pendant que Kiah semble vouloir faire le tour de la bâtisse. Les voisins nous confirment qu'il est plutôt rare que la Verrerie soit close, mais il n'y a pas eu d'aller et venues suspectes selon eux.
De retour dans la ruelle attenante à l'atelier, Kiah nous fait signe d'être silencieux : elle a entendu des cris étouffés, des geignements, des éclats de verre et des rires stridents... des gobelins ! La jeune demi-elfe a pour le moins une ouïe très fine. Je conjure rapidement des armures de Mage sur nous trois, puisque Elizar n'a pas eut le temps d'enfiler son armure rutilante. Nous poussons la porte⁵, et progressons discrètement dans la bâtisse, où se révèle rapidement à nos yeux un macabre théâtre : ça et là des corps d'ouvriers tranchés et parfois démembrés, qui gisent dans des marres de sang poisseux. L'odeur du carnage nous prend à la gorge. Nous parvenons vite dans la vaste salle haute de plafond dans laquelle le verre est fabriqué dans les haut-fourneaux, puis soufflé par les artisans. Quelques gobelins sont en train de jouer avec des fioles en verre, qu'ils tentent d'utiliser comme des balles. Un homme assis devant un âtre, nous tourne le dos au fond de la pièce et ne semble pas réagir à ce qu'il se passe.
Les gobelins ne nous ont pas encore repérés, je dégaine mes hachoirs, nous allons pouvoir profiter de l'effet de surprise...
Ou pas !
Elizar, en fin stratège, siffle en direction des gobelins. Quel flibustier de carnaval celui là. Je ne sais pas si je dois mettre sa témérité sur le compte de la jeunesse ou sur sa naïveté vis à vis d'un quelconque code de l'honneur guerrier. Bref, nous engageons le combat. Kiah décapite un gobelin dans un tourbillon gracieux et Elizar n'est pas en reste, laissant derrière lui un cadavre de gobelin pour charger sur un autre. Un des gobelins nous lance une fiole explosive et je remercie Desna pour sa maladresse. Il continue à nous lancer des fioles, vides cette fois. Ces projectiles improvisés ne nous empêchent pas de progresser, jusqu'à ce que de nouveaux gobelins entrent dans la pièce, sûrement alertés par les bruits du combat. L'un décoche une flèche qui se plante dans l'épaule d'Elizar qui ne flanche pas et poursuit son geste, achevant un gobelin blessé par la rapière de Kiah. Les flèches continuent de pleuvoir, et Kiah, tout en souplesse, bondit sur une table d'où elle décoche un rayon de givre en réponse. Elizar se retrouve face à deux gobelins mais je viens lui prêter main forte. Hum. Bon, j'ai eu un petit accident de hachoir. ça peut arriver à tout le monde, même aux meilleurs. Enfin, surtout aux meilleurs, en l'occurrence. Je me suis pris les pieds dans les débris de verres et j'ai plié malencontreusement la lame d'un de mes précieux hachoirs sur une des dalles en marbre au sol⁷.
Les derniers peaux-vertes tentent de fuir, en vain. Seul reste un gobelin qui s'est caché, les genoux tremblant de peur, sous une table massive et l'homme assis devant l'âtre... qui se révèle être Lonjiku Kaijutsu, mort sous une gangue de verre translucide, ses chairs brûlées, ses yeux fondus et ses traits figés dans un ultime rictus d'agonie.
Notre gobelin prisonnier est attaché sur une chaise et se montre plutôt coopératif quand Elizar promet de lui rendre sa liberté s'il parle. Il est membre des Pics-Chardons et est venu jusqu'ici par un tunnel avec un grande-guibole, avec un arc, des cheveux longs et pas de mamelles⁸ . Le gobelin semble apeuré par les ombres "avec plein de dents" qui se terrent dans ces tunnels. Il nous confirme aussi que les tribus se réunissent, sous l'impulsion d'un grande-guibole.
J'assiste ensuite à une scène pour le moins étrange : Elizar libère le gobelin, lui jette un tranche-chien et lui dit "Pour partir, tu devras me passer sur le corps !". Le gobelin n'a même pas pris le temps de saisir l'arme et s'est empalé sur l'épée d'Elizar. Drôle de compassion⁹...
Nous fouillons la Verrerie et ne trouvons pas d'indice intéressant¹⁰, si ce n'est que les gobelins ne viennent pas tous des mêmes tribus.
Je fais tomber le corps de Lonjiku pour le libérer de sa gangue qui explose en un millier d'éclat de verre, afin de le libérer de cet horrible linceul. Ce qui, à ma grande surprise, provoque le courroux d'Elizar, qui m'invective à ne pas fouiller les dépouilles ni à les toucher sans qu'un prêtre ne soit présent pour accomplir les rites¹¹. Je dois reconnaître que je souhaitais fouiller Lonjiku pour voir s'il n'avait pas sur lui une lettre ou des indices sur ce qui s'est passé ici. Je me dispute donc avec cet amphitryon décérébré sur ce sujet, puis fini par m'en aller en direction du Manoir.
Je croise Kiah, qui était parti chercher de l'aide, et commence à lui expliquer à quel point Elizar est une limace des marais sans une once de jugeote, mais elle m'écoute à peine.
Une porte claque.
Le son vient de la réserve. Elizar nous rejoint et... défonce la porte. Là des colis de verroterie, de nombreux paquets de tailles variées et quelques caisses, ainsi qu'un escalier de bois qui descend dans l'obscurité. Après quelques palabres rapides sur la marche à suivre, une invocation de feux-follets, je suis Elizar dans l'escalier, pendant que Kiah reste à attendre Finn et la garnison...
Nous arrivons dans une pièce remplie de matières premières, sables et pigments, empaquetés dans des sacs de jute. Arrivé à un embranchement, je jette une pièce en l'air : Pile. Nous prenons donc à gauche. Nous surprenons un gobelin qui prend ses jambes à son cou dans un corridor, derrière un mur fraîchement écroulé. Sa fuite est vite avortée car Elizar est sur lui en quelques secondes à peine et manque de le couper en deux. Un peu plus loin dans le corridor, une porte s'ouvre et un demi-elfe en sort, les yeux encore bouffis de sommeil. Il est plutôt jeune et bien fait de sa personne, des cheveux noirs noués en catogan, un arc au poing. Il décoche une flèche qui effleure la joue du chevalier-épée. Celui-ci sans coup férir, fonce sur lui à toutes jambes. Mais Tsuto s'enfuit par un boyau et nous le prenons en chasse à travers un labyrinthe de galeries. C'est une course-poursuite effrénée, et bien que je sois un athlète dans la fine fleur de l'âge, je me laisse un peu distancer. Elizar cours à perdre haleine sans quitter le fuyard d'une semelle et réussi à l'acculer comme un rat de cale, sur une corniche au-dessus de la mer. Une flèche ne manque pas sa cible cette fois-ci et vient se planter dans l'épaule d'Elizar qui grogne de douleur. Il bondit toutefois sur son ennemi. Ils roulent alors à terre et s'échangent plusieurs coups jusqu'à ce que j'assomme Tsuto d'un coup de poing bien senti¹⁴. Ha ha ha, il ne sait pas à qui il a affaire celui-là !
Nous lui attachons les poings avec la corde de son arc et inspectons ses affaires pendant qu'il est assommé¹⁵.
Kiah & Finn nous rejoignent. Ils nous ont facilement pisté avec les traces de sang du gobelin et le sol poussiéreux des galeries. Dame Tonnerre a la riche idée de charmer Tsuto avec sa magie d'Enchantement¹⁶ et ce-dernier vide son sac.
Selon lui, les tunnels ont été creusés par le père de Lonjiku et ses contrebandiers. L'accès en a ensuite été muré par son père. Tsuto a exercé du chantage sur son père, puis a investi la Verrerie avec les gobelins par ce biais, point de départ de l'attaque du festival. Des cadavres dérobés ce jour là, il n y en avait qu'un, celui du père Tobyn. Nualia, elle, est bien vivante. Elle est même devenue l'amante de Tsuto.
Nous progressons dans les tunnels afin de remonter à la surface. Tsuto, toujours sous le charme de Kiah, tente de la convaincre de l'aider mais se laisse influencer par son interrogatoire subtil, le poussant à se confesser.
Elle complote pour anéantir PointeSable. C'est elle qui a tué son propre père par vengeance pour la mort de son fils. Elle est à l'origine de l'incendie qui a ravagé la ville et détruit la cathédrale il y a fort longtemps. Toujours selon Tsuto, Nualia ferait des recherches impies pour atteindre une "forme supérieure", grâce aux enseignements d'une créature venue de temps immémoriaux qui se terrerait dans les catacombes. Brrr. Cette dernière lui aurait indiquer où se trouvait une créature encore plus puissante, qu'elle libèrerait à Pic-Chardon. Un important rituel impliquerait la dépouille du père Tobyn. Elle aurait engagé trois mercenaires de Magnimar pour l'aider dans ses sombres desseins. Pour couronner sa vengeance de succès, Nualia est parvenue à convaincre les gobelins de se réunir pour frapper Pointesable d'un raz-de-marée de peaux-vertes.
Tsuto crache tout son fiel lorsque l'on évoque son père et nous confirme que c'est bien de ses propres main qu'il l'a tué.
De retour sous la verrerie, nous découvrons Ameiko, qui était enfermé dans un bureau, en discussion avec un milicien. Elle semble abattue, mais en bonne santé. Elizar remet Tsuto à Mavoc, le second du prévôt, et prennent la direction de la garnison. Pendant ce temps nous inspectons les quelques pièces que nous n'avons pas exploré. Dans le double-fond d'un tiroir du bureau Finnliddilyhn met la main sur un carnet de notes de Tsuto, ainsi que plusieurs lettres qui corroborent son histoire. Parmi les notes, différents plans d'attaque de la ville, des esquisses de Nualia et de sa nouvelle main, un don de Lamashtu, Déesse des monstres et de la folie. On y apprend aussi qu'une Quasit¹⁷, un démon magicien d'essence malfaisante, résiderait sous Pointesable. Rien que ça.
La lettre à son père révèle les liens qu'il entretenait avec la Scarnzi¹⁸, et comment les fourneaux étaient utilisés pour faire disparaitre des corps encombrants. Je mets cette lettre de côté, car elle pourrait nuire à Ameiko, qui est désormais à la tête de la famille Lonjiku.
Nous nous retrouvons tous les quatre à l'Hôtel de Ville pour tenir informée Kendra Deverin... la nouvelle de Nualia et de son complot est un choc pour elle. Mais nous ne sommes pas sans propositions à lui faire. En substance :
- Explorer les souterrains dès demain matin pour neutraliser toute menace de ce coté là
- Défendre Pointesable, en armant les villageois et préparant le bourg à une attaque imminente
- Semer la discorde entre les gobelins des différentes tribus, en maquillant des scènes d'escarmouches, sur une idée excellente de Kiah
- Frapper l'ennemi à son cœur, et pourquoi pas, réussir à neutraliser Nualia avant qu'elle ne mette son plan machiavélique à exécution.
Quel programme ! Et facile à dire tout ça... mais nous verrons bien ce qu'il sera possible d'accomplir.
Je demande à Elizar le droit d'examiner l'anneau de Tsuto que je sais être enchanté, auquel cas il pourrait nous être utile dans les combats à venir. C'est Mamie qui l'identifie comme un anneau de Résistance. J'en informe plus tard Elizar et le lui rends, en lui conseillant de le porter.
La journée est déjà bien avancée, et nous vaquons chacun à nos occupations. Finn part faire un tour de la ville pour voir ce qu'il est possible de faire pour se préparer une attaque. Il inspecte les ponts et les différents accès.
Kiah part rendre visite à Quink, le vieil hurluberlu qui vit près du vieux phare. Elle nous apprendra un peu plus tard que l'homme lui paraît certes original, mais qu'il a des vraies connaissances d'érudit. Il passe la majorité de son temps à étudier la tour écroulée, une ruine du Thassilon, qui selon lui n'a rien à voir avec un phare... ce serait un système de défense capable de canaliser de l'énergie magique sous forme de projectiles.
Ameiko, secouée par les évènements, ferme son auberge pour se reposer, aussi Elizar et Finn se retrouvent à devoir chercher un nouveau lieu de couchage. Le chevalier-épée opte pour un lit de camp à la garnison. Finnliddilyhn, lui, part pour l'auberge la Myxine¹⁹.
Qu'est-ce qui a bien pu se passer entre Délek et Nualia ?
Est-ce qu'elle l'a perverti ou manipulé comme cette pauvre hère de Tsuto ? Est-ce qu'elle est impliquée dans sa mort ? Est-il vraiment mort ? Je compte bien lui demander des comptes...
Mais notre priorité première est de sécuriser les souterrains de Pointesable.
Il faut que je me lève tôt demain matin pour préparer des paniers-repas : c'est que ça creuse l'exploration !
[Notes de bas de page]
¹ : Une belle gueule de bois vermoulu !
² : Miel, gingembre, cannelle, jaunes d'œufs, camomille avec une grande rasade de rhum. L'essayer, c'est l'adopter.
³ : Quelle sordide histoire de famille...
⁴ : Le gnome est introuvable et nous décidons de ne pas perdre de temps à l'attendre.
⁵ : Porte qui était close il y a cinq minutes à peine et qui Ô chance est désormais ouverte. Cela ne me surprend guère que Dame Tonnerre soit versée dans l'art du crochetage. Bonne nouvelle. Par contre, ce n'est pas moi qui irait faire le commentaire à notre chevalier-épée. Je ne voudrais pas mettre à l'épreuve sa droiture, héhéhé.
⁶ : Balles avec des espérances de vie plus que limitée, ce qui ne semble pas déranger les gobelins qui rigolent idiotement à chaque fois qu'une fiole se brise.
⁷ : Quel moussaillon aux mains gauches. Définitivement, il va falloir que je comprenne que "être habile avec un hachoir en cuisine" ne signifie pas "être habile avec un hachoir au combat".
⁸ : Vous trouvez sûrement cette description très ridicule ? Oui, et ben essayez donc de questionner un gobelin, vous verrez si c'est facile...
⁹ : Je ne dis pas qu'il fallait laisser le gobelin en vie, non, mais c'est une façon un peu cruelle de le tuer, juste pour respecter sa parole.
¹⁰ : Je mets quand même la main sur des informations commerciales liées au marché du verre : clients, fournisseurs, prix. ça pourra peut être servir plus tard.
¹¹ : Je trouve encore plus cocasse qu'il refuse que je touche la dépouille de Lonjiku quand je pense que nous sommes entourés des cadavres démembrés des ouvriers. Elizar n'était pas aussi prévenant quand je les ai inspecté... peut être est-ce parce que Lonjiku est noble ?
¹² : S'il n'est pas possible de mener l'enquête, je laisse ce bon Elizar prendre ses responsabilités, en espérant qu'il ne faillira pas !
¹³ : Qui eut cru qu'un aussi vaste réseau existait sous Pointesable ?
¹⁴ : Inutile d'alourdir mon autobiographie avec des détails comme le fait que c'est Elizar qui a à moitié assommé le triste ladre juste avant, ou même que je me sois fait un mal de chien à la main en lui donnant ce coup.
¹⁵ : Une clé, une fiole vide, un anneau enchanté, une flûte de belle facture, des boucles d'oreilles en argent et une besace bien remplie contenant des petits sacs de poudres d'argent et d'or ainsi qu'une bourse avec une dizaine de pièces de platine... une fortune ! Dommage que je ne n'étais pas avec Kiah ou Finn à ce moment là, plutôt qu'avec le chevalier-épée d'Iomedae. Ce dernier m'a clairement annoncé qu'il était hors de question de saisir les biens de Tsuto, et qu'il fallait le mener dès que possible à la milice. Chouette alors.
¹⁶ : Dommage que je n'ai aucune affinité avec cette école, c'est une magie bien pratique.
¹⁷ : Et si c'était la créature ancienne évoquée par Tsuto ? Un seul moyen d'en avoir le cœur net...
¹⁸ : Comme quoi, il n'y a pas que la famille Scarnetti qui trempe dans les affaires.
¹⁹ : Héhé, comment va-il s'en sortir avec le rituel d'accueil ? Je me souviens y avoir laissé mon petit-déjeuner sur mes sandales, le jour où, gamin, je m'y étais aventuré !